Endurance automobile

Championnat Endurance 2013

WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota

 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
Trois voitures au départ, trois à l’arrivée sur le podium, la pole position et le record du tour en course : Audi n’a absolument rien laissé à Toyota, son adversaire direct. 

La R18 e-tron n° 1 de Lotterer/Treluyer/Fässler l’emporte devant la R18 e-tron n°2 de Kristensen/Duval/McNish et la n°3 de Di Grassi/Gené/Jarvis. Un sans faute qui en dit long sur le degré de préparation du constructeur allemand à 7 semaines des 24 heures du Mans. Même la n°3 en configuration “Le Mans” a réussi à finir dans le même tour.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
Toyota sauve l’honneur en plaçant sa TS030 Hybrid n°8 pilotée par le trio Davidson/Buemi/Sarrazin mais à 1 tour des vainqueurs. L’autre TS030 Hybrid n°7 de Wurz/Lapierre/Nakajima a abandonné peu après la mi-course suite à un problème de récupération d’énergie générant une surchauffe des freins arrière.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
Cette dernière, la seule en version 2013, à cependant montré son nouveau potentiel en se glissant entre les deux meilleures Audi dès les premiers tours. Survolté, Nicolas Lapierre au volant de la LMP1 japonaise s’emparait même de la tête de course en devançant de moins de 2 secondes, l’Audi R18 de Loïc Duval. Pendant une vingtaine de minutes, les deux jeunes pilotes français allaient offrir aux 35.000 spectateurs (ça changeait du huis clos de Silverstone) un duel d’anthologie à quelques centimètres l’un de l’autre.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
On pensait alors que Toyota avait toutes ses chances d’autant que la consommation, contrairement à l’an dernier, paraissait inférieure à celle des Audi en regard de la longueur des relais. Le mano à mano franco/allemand s’arrêtait d’ailleurs sur un retour au box de l’Audi n°2 pour ravitaillement et changement de pilote. 
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
Chez Audi, on s’inquiétait car la R18 n°1 de Lotterer crevait sur les débris laissés par le crash de l’Oreca Nissan de Pizzonia à l’attaque du raidillon de l’eau rouge. Le retour prématuré au box reléguait la voiture de Lotterer/Truleyer/Fâssler en 7ème position. Un retard vite comblé par les trois pilotes qui effectuaient une remontée spectaculaire pour finalement l’emporter.

Dans le camp japonais, l’ambiance est lourde et les communiqués de presse inexistants. Face à une armada allemande déjà très au point, on se demande comment on pourra vaincre au Mans alors que de surcroît, on sera en infériorité numérique.

Pour le Dr Ullrich, Patron d’Audi Motorsport, rien n’est fait car les 24 Heures du Mans réservent toujours des surprises.

“Nous sommes ravis d’avoir réussi ce triplé et surtout expérimenté avec succès une voiture en configuration Le Mans. A Spa, la fiabilité était là, les pilotes très rapides et les pneus endurants. De bon augure avant de se rendre dans la Sarthe.

Chez Michelin, fournisseur d’Audi comme de Toyota, on se félicite de la tenue des pneus “soft hautes températures” qui a permis aux deux équipes d’effectuer des double relais.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - Auteur d’un triplé, Audi atomise Toyota
En LMP2, l’Oreca Nissan du Pecom Racing était la seule voiture de la catégorie à être équipée par le manufacturier français. Elle a terminé en tête devant les deux Morgan Nissan du Oak Racing et de l’équipe Jota.

En LMGT, les Ferrari ont pris leur revanche sur les Aston Martin, impériales à Silverstone. De haute lutte et après un duel très serré, la 458 Italia AF Corse de Fisichella/Bruni devance de très peu l’Aston Martin d’usine de Senna/Makowiecki en GTE Pro. La 458 Italia Star Motorsport orange de Potolicchio/Peter s’est imposé face à l’Aston Martin de Mücke/Turner en GTE AM. Nouvelle déception pour le Porsche AG Team Manthey dont les RSR finissent au fond du classement dans les deux catégories.

Championnat Endurance 2013

WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota

 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota
L’ambiance sera chaude ce samedi dans le raidillon de l’eau rouge du très rapide circuit belge. Cet étroit goulet d’étranglement commandant la remontée abrupte et la plus longue ligne droite du tracé effectue une sélection impitoyable parmi les pilotes en LMP1 comme en P2 et en GT. Il y a ceux qui passent à fond et les autres. Les premiers sont sur le fil du rasoir, les autres tentent de minimiser la sanction du chrono.

Même Benoit Treluyer qui, avec Lotterer et Fässler, défendra les couleurs d’Audi avoue qu’il faut prendre ses repères durant les premiers tours avant de souder l’accélérateur au plancher.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota
Cet endroit mythique ou s’agglutinent des milliers de spectateurs à chaque course automobile est l’un des nombreux spots spectaculaires d’un piste dont les caractéristiques et la longueur (7 km) se rapprochent le plus de celle des 24 Heures du Mans.

A la mi-avril, lors des 6 heures de Silverstone, les deux Audi R 18 e-tron avaient facilement devancé à l’arrivée les deux Toyota TS030. Cette domination nette fut mise au compte des millésimes des autos (configuration 2013 pour les protos allemands et 2012 pour les voitures japonaises).

A Spa, on s’attendait à ce que Toyota débarque deux TS030 2013 bénéficiant de nouvelles structures, d’une aérodynamique revue, d’un système hybride optimisé et d’un recentrage du poste de pilotage améliorant la visibilité périphérique. En réalité seule la N°7 confiée à Lapierre, Wurz et Nakajima bénéficiera de toutes ces avancées, la N°8 de Davidson/Buemi et Sarrazin étant quasi identique à celle qui a fini troisième à Silverstone.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota
On peut quand même espérer que, pour les deux, les problèmes d’usure prématurée des pneumatiques rencontrés à Silverstone soient réglés. 

Chez Audi, on vise une nouvelle victoire en WEC mais tout est orchestré pour accrocher un nouveau succès au Mans. Dans cette perspective, la marque aux anneaux engage à Spa une troisième R18 e-tron N°3 nantie d’une “package” aérodynamique baptisé “long tail” (longue queue). Elle est confiée Marc Gené, Olivier Jarvis et au Brésilien Di Grassi qui s’est illustré aux 6 heures de Sao Paulo l’an dernier en finissant 3ème en compagnie de McNish et Kristensen. Rallongée par l’extension arrière de la carrosserie, elle permettra aux techniciens de travailler l’équilibre du châssis à haute vitesse, une donnée essentielle pour réussir au Mans.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota
Bien entendu, on n’attend pas de miracle à Spa avec cette voiture laboratoire. Le Dr Ullrich, patron d’Audi Sport, très serein depuis la 1ère victoire à Silverstone compte sur sa “dream team”, en l’occurrence Lotterer/Treluyer/Fässler sur la R18 e-tron N°1 et sur Kristensen/McNish/Duval sur la N°2 pour mater l’écurie japonaise en terre belge.

En LMP1, on retrouvera chez les privés “essence” les deux Lola B12/60 à moteur V8 Toyota du Rebellion Racing en grand progrès cette année et la HPD ARX Honda du Strakka Racing.
 WEC : 6h de Spa-Francorchamps - La bataille des Ardennes d'Audi et Toyota
En LMP2, Jacques Nicolet, patron du Oak Racing engage 3 Morgan Nissan avec l’espoir “d’engranger de l’expérience en vue de la préparation des 24 Heures du Mans” explique t-il. Deuxième de la catégorie derrière l’Oreca Nissan du Delta-Adr à Silverstone, il espère remonter sur le podium à Spa notamment avec la N° 24 de pointe pilotée par Pla/Heinemeir/Brundle. Il faudra suivre aussi l’évolution des deux Lotus T128 très décevantes en Angleterre.
En LMGTE, rien n’est acquis même si en Pro comme en AM, Aston Martin Racing a survolé les débats à domicile. Sur le circuit de Spa ou l’endurance du moteur à pleine charge prime, Ferrari va réagir tout comme Porsche avec ses RSR usine.

Championnat Endurance 2013

WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout

Une course de 6 heures. Et un suspens de 10 minutes seulement lorsqu’un Mac Nish survolté a réussi à imposer sa R18 TDI e-tron quattro N° 2 à quelques tours de l’arrivée. Souvent fustigé depuis 2 ans pour ses accidents, sa fougue incontrôlé et ses dépassements à haut risque, le petit écossais à repris près de 30 secondes à Benoit Treluyer alors en tête sur l’autre R18 e-tron avant de le déposer à l’approche du drapeau à damiers. 

 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout

Une belle revanche que Mc Nish savourait dans les bras de Tom Kristensen, l’autre quadra de l’équipe. Et une belle preuve de confiance de la part du Dr Ullrich, grand patron d’Audi Sport qui aurait pu, à la radio, calmer ses troupes et exiger qu’on assure le doublé en gardant les positions.

Cette victoire des “anciens” bien épaulés par le talentueux français Loïc Duval résulte aussi d’une panne du système hybride de la N°1 de Treluyer/Fassler/Lotterer privant de couple le train avant peu après la mi-course et l’apparition d’une belle averse.
 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout
Durant le dernier quart d’heure de cette première manche du WEC, les caméras de télévision se sont attardées sur le duel fratricide d’Audi au point que les deux Toyota sur lesquelles on comptait pour assurer le spectacle paraissaient inexistantes.
 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout
Pourtant parties en première ligne, les deux voitures japonaises aux mains de Davidson et Wurz en fin de course ont fini en 3ème et 4ème position respectivement à 1 et 2 tours des protos allemands. Certes, les stratégies pneus se sont montrées hasardeuses dans le camp nippon. Mais l’explication tient dans l’alignement de deux TS030 version 2012.

Vendredi, dans notre présentation, nous avons listé les profondes améliorations apportées aux voitures pour la saison 2013. En réalité, on ne pourra les apprécier qu’aux 6 heures de Spa le 4 mai prochain. Un retard incompréhensible face à un rival qui a abattu de façon fracassante ses nouveaux atouts technologiques.
 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout
Chez Audi, Ralf Juttner, Directeur technique du team Joest se félicitait de ce résultat : “nos relais entre les ravitaillements ont été plus courts que ceux de Toyota mais nous avons compensé en performances sur la piste. Un excellent début de saison”
 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout
En LMP1, on a roulé par paires. Ainsi, derrière les Audi et les Toyota pointent les deux Lola B12/60 du Team Rebellion Racing de Prost et Belicchi mais à 4 et 7 tours. Malgré un nouvel équilibrage des équivalences, les écuries privées restent surclassées par les usines et leurs Hybrides. Quant à la rapide HPD Honda du Strakka Racing, elle a abandonné très tôt sur sortie de route.

En LMP2, la bataille fit rage jusqu’au bout. Mais l’Oreca du Delta-ADR devance d’un tour la Morgan Nissan du team français Oak Racing et de quatre tours la Zytech Nissan du Greaves Motorsport.
 WEC : 6h de Silverstone : Audi intraitable a dominé Toyota de bout en bout

Aston Martin très en forme truste les premières places en GTE Pro et AM. En Pro, grosse déception en revanche des Porsche 911 d’usine Team Manthey surclassées par Ferrari et Aston Martin.


Championnat Endurance 2013

WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales


 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales
C’est à midi ce dimanche (13 heures en France) que sera donné le coup d’envoi de la saison d’endurance, le fameux WEC (World Endurance Championship) concocté par L’ACO et la FIA. Une deuxième édition encore plus explosive en LMP1 par la présence, dès la première course, de deux Toyota TS030 face aux deux Audi R18 e-tron Quattro. On se souvient de l’entrée timide de la marque en 2012 avec une seule voiture mais d’une fin de saison époustouflante se concrétisant par trois victoires méritées au Brésil, au Japon et en Chine. 

Une montée en puissance décelable dès les 24 heures du Mans ou les 2 japonaises engagées firent jeu égal avec les Audi avant d’être victimes d’un spectaculaire accident pour l’une et d’ennuis mécaniques pour l’autre.

En 2013 Audi pourrait bien céder à Toyota son statut de favori. Certes, le palmarès 2012 des allemands est flatteur (vainqueur du Championnat et des 24 heures du Mans) et le récent doublé aux 12 Heures de Sebring montre que les troupes sont affutées. 
 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales
Mais cet hiver, dans les ateliers d’Ingolstad, les R 18 e-tron Quattro n’ont fait l’objet que d’améliorations mineures. Le volant à inertie chargé de délivrer la puissance des 2 moteurs électriques sur le train avant a été optimisé pour atteindre 218 chevaux. Une petite compensation en regard des 20 chevaux perdus (490 contre 510) par le V6 TDI 3.7l suite au montage de brides rétrécies réglementaires. Le cheminement des flux d’air de refroidissement a été modifié. Plus visibles sont les extensions d’ailes arrière et la caméra installée sur le toit du poste de pilotage. Elle permettra aux pilotes d’accroitre la sécurité dans le trafic.

Chez Toyota, le système hybride très performant autour du super condensateur hérite d’un plus gros voltage. Une technologie de charge/décharge permettant d’ajouter, à temps partiels, 300 chevaux aux 530 chevaux du V8 3.4l essence atmosphérique. Le châssis a été entièrement revu dans sa partie avant et aucune pièce de carrosserie n’est identique à la TS030 de l’an dernier. Avec en prime un allègement non négligeable, la Toyota millésime 2013 possède tous les atouts nécessaires pour briller à Silverstone ou elle avait battu le record du tour l’an dernier.
 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales
Côté équipage, Audi parait, la encore, sous pression. Si la dream-team composée de Fassler/Treluyer/Lotterer en haut du podium aux 12 Heures de Sebring en mars dernier semble intouchable sur la R18 N°1, il n’en est pas de même de l’équipage Duval/Kristensen/McNish. La vélocité du français de 30 ans, premier nommé, risque de contrarier le danois et l’écossais, tous deux quadra déclinants, McNish au fil des années ayant de plus en plus de mal à canaliser sa fougue.

Toyota pourra en revanche compter sur deux équipages rapides, expérimentés et homogènes. Le français Nicolas Lapierre sera aux commandes de la TS030 N° 7 aux côtés du japonais Nakajima et de l’autrichien Wurz. L’autre français de l’équipe, Stephane Sarrazin, ex pilote Peugeot 908, est associé au britannique Davidson et au suisse Buemi.
 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales
En dehors des quatre hybrides d’usine, la catégorie LMP1 ne compte que trois autres prototypes privés, les deux Rebellion Racing à moteur V8 Toyota et la rapide HPD ARX Honda du Strakka Racing.

En LMP2 on retrouve 10 voitures connues dont 8 animées d’un V8 Nissan atmosphérique 4.5l de 450 chevaux. C’est le cas notamment chez Oak Racing, Delta ADR, Greaves Motorsport et avec la Zytek du Pecom Racing. Les deux restante , des Lotus T128 très prometteuses équipées d’un V8 Judd sont les rares voitures du plateau à répondre aux cotes du nouveau règlement LMP1 2014, ce qui en dit long sur l’ambition de l’équipe Gulf Racing Middle East. Les T128 sont confiées à des pilotes redoutables dont Liuzzi (80 GP de F1 au compteur) et le tchèque Charouz réputé pour sa pointe de vitesse.
 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales
Comme en 2012, le GT donnera lieu à des passes d’armes mémorables. Aux deux 458 Italia d’AF Corse considérablement améliorées s’opposeront les deux 911 RSR d’usine aux couleurs de Porsche AG Team Manthey et les deux Aston Martin Vantage elles aussi entièrement revisitées. Pour Porsche qui prépare son retour en LMP1 en 2014, il s’agit, à partir des 911, de valider quantité de composants liés à l’endurance. 

En GTE AM, on retrouvera entre autres la Chevrolet Corvette C6 ZR1 Larbre compétition de Jacques Leconte sacrée l’an dernier, trois Ferrari 458 Italia, la 911 GT3 RSR Imsa Performance et deux Aston Martin V8.

Sept courses de 6 heures et les 24 Heures du Mans composeront le menu du WEC 2013. Après Silverstone, le concurrents se retrouveront à Spa (4mai), au Mans (22/23 juin), à Sao Paulo (1er septembre), à Austin USA (22 septembre), à Fuji (20 octobre), à Shangaï (10 novembre) et à Barheïn (30 novembre).
 WEC : 6 Heures de Silverstone : Audi et Toyota à armes égales

24 Heures du Mans 2012

10h - 15h : un triomphe Audi


Quatre voitures au départ, quatre à l’arrivée, un podium complet et le premier succès d’une voiture hybride au Mans : Audi a rempli son contrat au-delà de ses espérances après 24 Heures d’une course au rythme très élevé. Comme l’an dernier, les jeunes Benoit Treluyer, Märcel Fassler et André Lotterer l’emportent mais sur la nouvelle R18 e-tron hybride quattro N° 1. Ils précèdent les quadra Cappello (48 ans aujourd’hui !), Kristensen et McNish à 1 tour aux commandes de l’autre R18 e-tron hybride quattro N°2 et la R18 Ultra N°4 du North America pilotée par Bonanomi, Jarvis et Rockenfeller.
 10h - 15h : un triomphe Audi
Pour le Français Benoit Treluyer, gagner deux années de suite résulte d’une équipe soudée et d’un travail monstrueux en amont. « Avec Marcel et André, nous nous sommes impliqués à fond sur ce projet hybride en compagnie des mêmes techniciens qui nous ont permis de gagner l’an dernier. Tous ont œuvré dans un même but. Avec l’Hybride, on marque une page de l’histoire de l’automobile et on est très fiers » 
 10h - 15h : un triomphe Audi
Marcel Fassler et André Lötterer ont également remercié le Dr Ullrich de ne pas avoir donné de consigne d’équipe en fin de course : « nous savions la N°2 de Kristensen/Capello/McNish à fond derrière nous et on s’est battus jusqu’au bout ».

Fair play comme à son habitude, le patron d’Audi Sport a rendu hommage à Toyota, son adversaire malheureux : « c’est incroyable de venir au Mans sans avoir couru ailleurs auparavant et d’avoir réalisé un tel travail. Raison de plus pour nous de continuer à progresser car ils seront très forts l’an prochain ».
 10h - 15h : un triomphe Audi
Une chose est sure, Audi sera la en 2013 avec vraisemblablement 4 voitures hybrides en prévision du nouveau règlement de 2014.

Dès cette année, Audi a démontré sa maîtrise face à cette nouvelle technologie mais très perfectionniste, la marque aux anneaux souhaitait réaliser l’épreuve parfaite en plaçant les quatre voitures devant. Un espoir déçu car à 12h05, l’Espagnol Marc Gené effectuait un tout droit à l’entrée de la chicane Forza dans les Hunaudières, la R18 allant violemment percuter les piles de pneus. L’endroit exact où Romain Dumas s’était fait piéger la veille. En laissant sur places des débris de capot et d’ailes et une roue avant gauche presque à l’équerre, Gené parvenait à petite vitesse à ramener la voiture au stand. Moins de 8 minutes plus tard, McNish chaud bouillant comme à son habitude venait percuter le rail de sécurité à la fin du virage Porsche. Un endroit très technique du circuit fatal à beaucoup de concurrents. Le Dr Ullrich se demandait s’il ne revivait pas le cauchemar de l’an dernier mais l’Ecossais reculait et effectuait facilement les quelques centaines de mètres le séparant des stands.
 10h - 15h : un triomphe Audi
Deux Audi rentrées en même temps dans leurs garages à quelques heures de l’arrivée : l’affaire se compliquait pour le constructeur allemand. Mais dans un extraordinaire ballet bien réglé, les techniciens allaient remettre en état les deux R18 qui repartaient à 12H17 et 12H23 sous les applaudissements nourris des spectateurs. Mais si la N°2 avait conservé sa seconde place, la N°3 de Dumas/Duval/Gené se retrouvait 5ème derrière l’excellente Lola B12 Toyota du Rebellion Racing bien pilotée par Prost, Jani et Heidfeld, l’ex pilote de F1.
 10h - 15h : un triomphe Audi
Une consolation pour Toyota qui pouvait espérer briller au travers de son équipe d’usine exploitant les TS030. Las, les évènements allaient contrarier les plans les plus prometteurs. Et la postérité des 24 Heures du Mans 2012 retiendra ces images spectaculaires mais sans gravité pour le pilote Anthony Davidson, d’un double tonneau de la N°8 consécutif à un accrochage avec une Ferrari. Quant à la N° 7, elle ne se remit pas d’un accident impliquant aussi l’insolite Delta Wing Nissan.

Face à l’énorme expérience d’Audi en endurance, le géant japonais qui venait défendre au Mans la cause de l’hybridation dont il s’est fait le pionnier n’ambitionnait que de finir. Les temps au tour et les prestations des pilotes ont montré que la TS030 possède un gros potentiel. L’édition 2013 promet car Toyota sera là et peut-être avec également quatre voitures pour lutter à armes égales.
 10h - 15h : un triomphe Audi
En LMP2, le titre revient à la HPD ARX Honda du Starworks Motorsports de Potolicchio, Dalziel et Kimber Smith. En GT la lutte fut sauvage et de toute beauté. EN GTE Pro, Ferrari terrasse Chevrolet en prenant les deux premières places. La 458 Italia AF Corse remarquablement pilotée par Fisichella, Bruni et Vilander précède la 458 Italia du Luxury Racing de Makowiecki/Melo/Farnbacher. Il faut dire que les deux C6 ZR1 du Corvette Racing ont été pénalisées par deux accidents et de nombreux problèmes techniques touchant la direction assistée, la transmission, la suspension et même un fond plat qu’il fallut changer.
 10h - 15h : un triomphe Audi
En GTE Am, Chevrolet se rattrape grâce aux efforts de Bornhauser,Canal et Lamy au volant de la C6 ZR1 de Larbre compétition qui réussit à contrer le retour de la Porsche 911 RSR Imsa Performance 

24 Heures du Mans 2012

21h - 00h : la deuxième Toyota retardée laisse la voie libre 

à Audi


 21h - 00h : la deuxième Toyota retardée laisse la voie libre à Audi
Au suspens d’une soirée fertile en rebondissements, accidents et accrochages, va succéder une nuit sans doute calme et sereine pour Audi. Après la destruction de la Toyota Hybrid TS030 N°8 lors d’un tonneau spectaculaire, la deuxième Japonaise hybride s’est accrochée avec l’insolite Delta Wing de Nissan dans le virage Porsche. Une déroute nippone puisque le drone furtif de Nissan a disparu au fin fond du classement tandis que chez Toyota, on crut à tort qu’il suffirait de changer un pneu crevé pour repartir. Après un retour prématuré en piste, Nakajima au volant signalait un comportement douteux de la voiture. Elle resta finalement plus d’une heure au box pour vérifications et réparation et repartit encore trop tot. En panne au bout des stands, elle dut être reculée par les mécanos pour un nouvel examen. A 23 heures, son absence en piste la reléguait déjà en 46ème position à 23 tours du leader. Autant dire qu’Audi se retrouve sans rival avant d’aborder la longue nuit froide à venir.
 21h - 00h : la deuxième Toyota retardée laisse la voie libre à Audi
Dans l’équipe allemande, consigne a été discrètement donnée aux pilotes pour gérer un tableau de marche confortable. Les Toyota disparues, ce sont les Lola B12/60 de Prost et Primat qui se retrouvent derrière Audi mais à 3 et 4 tours. Quant à la quatrième Audi sortie par Dumas, elle a reçu un nouveau fond plat, un demi train neuf et deux capots et ne cesse de remonter au classement. Avant minuit elle aura rejoint le trio de tête, Audi occupant alors les quatre premières places.
 21h - 00h : la deuxième Toyota retardée laisse la voie libre à Audi
Dans les autres catégories, heureusement, rien n’est figé. En LMP2, l’Oreca de l’équipe irlandaise Murphy Prototypes a pris une option de même que Chevrolet en GTE Pro et AM avec respectivement la Corvette C6 ZR1 officielle pilotée par Gavin, Milner et Westbrook et la C6 ZR1 de Larbre Compétition aux mains de Lamy, Bornhauser et canal.
 21h - 00h : la deuxième Toyota retardée laisse la voie libre à Audi

24 Heures du Mans 2012

15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi


 15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi
Après 3 heures de course, les Toyota restent au contact des meilleures Audi. C’est la première bonne nouvelle de ces 24 Heures. Le duel Audi Toyota aura bien lieu cette année. Certains avaient même parié que les R18 e-tron creuseraient un écart significatif bien avant l’heure du diner, il n’en est rien. Les Japonaises sont dans le rythme et Buemi, ex pilote de F1 a même claqué un temps de 3’28 175 peu après 17H30 avec sa TS030 N° 8 montrant aux Allemands que rien ne sera facile. A 18 heures, Benoit Treluyer sur la R 18 e–tron N° 1 était le seul représentant Audi devant les deux Toyota de Lapierre et Buemi. Suivaient Romain Dumas sur sa R18 Ultra à 1 tour et les deux autres Audi de Kristensen et Bonanomi.
 15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi
En LMP2, la Oak Racing du patron Jacques Nicolet menait la danse tout comme la Chevrolet Corvette C6 ZR1 de Milner en GTE Pro et la Porsche 911 du Flying Lizard en GTE AM.
 15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi
Alors qu’une froide bourrasque de pluie et de vent avait balayé le circuit toute la matinée, le départ était donné à 15 Heures par le Vice Président de Toyota sur une piste presque sèche. Deux voitures étaient manquantes sur la grille, la Pescarolo 03 Judd N°16 dont le moteur avait serré pendant le warm-up du matin et la HPD Honda du Strakka Racing pourtant bien placée en quatrième ligne mais dont la boite de vitesse refusait de fonctionner. Après un lancement sur piste retardé, la voiture allait se retrouver au terme de la première heure avant dernière du classement à 6 tours des leaders. Même chute vertigineuse au classement pour la Pescarolo 030 en réparation permanente au box.
 15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi
Comme prévu, le poleman André Lotterer s’élançait en tête du peloton au volant de son Audi R18 e-tron hybride Quattro N°1 devant Loïc Duval sur l’autre R18 e-tron hybride Quattro N°3. Stephane Sarrazin, pilote vedette de Peugeot Sport l’an dernier suivait de près au volant de la Toyota TS030 mais il ne tardait pas à être dépassé par le bouillant McNish aux commandes de la R18 Ultra N°2. Suivaient l’autre Toyota et la quatrième Audi Ultra N° 4 de Bonanomi bientôt retardé par des problèmes mécaniques.
 15h - 18h : les Toyota au contact des meilleures Audi
Le Français Sebastien Bourdais sur la Dome Pescarolo s’accrochait à une belle 9ème place avant de connaitre des problèmes. A l’issue de la première heure de course, on pointait deux Audi devant deux Toyota, les deux Lola du Rebellion Racing trustant les meilleures places en LMP1 derrière les deux usines. Toujours aussi spectaculaire la Delta Wing évoluait autour de la 28 ème place avant de connaître des ennuis de boite de vitesse. La valse des ravitaillements commençait et on s’aperçut que les Audi hybrides effectuaient des relais de 12 tours alors que les Toyota rentraient au stand après 8 tours seulement. La démonstration qu’un V8 essence est plus gourmand qu’un V6 diesel. Un gap qui peut faire différence si les Toyota se montrent fiables jusqu’au bout.

24 Heures du Mans 2012

18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave


 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave
La cinquième heure de course allait sonner lorsque les images les plus folles se succédèrent. En régie TV, on suivait le duel extraordinaire entre Benoit Treluyer sur l’Audi N°1 qui venait de ravitailler et Nicolas Lapierre sur la Toyota N°7. Prenant tous les risques, les deux hommes se frôlaient n’hésitant pas à mettre une roue dans l’herbe.
 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave
 Et puis soudain arrivent les images incroyables prises à l’entrée du virage de Mulsanne montrant la Ferrari 458 Italia barrant la route à la Toyota N°8 pilotée par Anthony Davidson. Sans se préoccuper de la voiture japonaise revenue à sa hauteur, Pier Perrazini, le pilote Ferrari accroche la Toyota qui part en tête à queue avant de s’envoler dans une série de tonneaux et de s’arrêter violemment sur un pile de pneus. Les deux voitures s’immobilisent les roues en l’air. Si Perrazini s’extraie lui-même de l’habitacle, rien ne bouge dans la Toyota. On craint le pire, la course est neutralisée pour laisser l’équipe de désincarcération dégager le pilote britannique.
 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave
Dans le stand Toyota, c’est la consternation. Les mécanos sont stupéfaits, certains au bord des larmes tant ce début de course était prometteur. Alors que la Toyota était ramenée en parc fermé sur un camion plateau, on conduisait Davidson apparemment indemne à l’hôpital pour passer des radio.
 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave
Moins d’une demi-heure auparavant, c’était l’équipe technique d’Audi qui s’arrachait les cheveux. Romain Dumas gêné par une Porsche à l’entrée de la première chicane des Hunaudières ne pouvait empêcher son Audi Ultra N° d’aller heurter de face une pile de pneus. Sous la violence de l’impact, tout l’avant de la voiture était déchiqueté. On vit alors une scène ahurissante. Dumas fou de rage de ce qui venait de lui arriver sortait de la voiture comme un diable. Sans écouter les commissaires de piste affolés, ce petit bonhomme de moins d’1m70 et 65 kilos entreprit d’arracher à la main les morceaux de composite des ailes et du capot. Son idée : libérer les deux pneus avant pour ramener la voiture. Et il réussit malgré une roue avant droite à moitié arrachée. L’accident s’était produit à 19H37 et l’Audi repartit à 20H10 comme neuve. Chapeau. 
 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la course n’avait pas repris mais le duel annoncé semble compromis. A moins qu’avec une seule voiture, Toyota puisse vaincre l’ogre Audi. Après tout l’an dernier, les accidents n’avaient épargné qu’une seule voiture allemande et elle a battu les Peugeot. A 20H45, le classement officiel plaçait l’Audi de Marcel Fässler en tête à 4 secondes devant la Toyota rescapée !
 18h - 21h : une demi-heure de folie et un accident grave

24 Heures du Mans 2012

Audi place sa nouvelle Hybride en pole


Audi place sa nouvelle Hybride en pole... mais Toyota pointe à 1 seconde derrière.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
C’est en tout début de la dernière séance de qualification peu après 22 heures que l’Allemand André Lotterer a réussi à boucler le tour du circuit en 3’23’’787. A bord de son Audi R18 e-tron quattro N°1, il a battu de près de 2 secondes le temps de la pole de 2011 de Benoit Treluyer.

« Avec des pneus neufs et peu de carburant embarqué, j’ai eu la chance d’avoir un tour clair, toutes les voitures n’étant pas revenues en piste » déclarait satisfait Lotterer, vainqueur de l’épreuve l’an dernier en compagnie de Treluyer et Fässler.
Le trio est donc bien parti pour récidiver mais les chronos le montrent, la bataille sera aussi interne car l’Audi Ultra classique pilotée par Dumas/Duval/Gené partagera la première ligne samedi à 15 heures avec un temps très proche de 3’24’’078. 
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
Immédiatement derrière en deuxième ligne se place la plus rapide des deux Toyota TS030 Hybrid, la N°8 de Buemi/Davidson/Sarazin créditée d’un excellent 3’24’’842 soit à peine plus d’une seconde de la pole. L’autre LMP1 japonaise de Lapierre/Nakajima/Wurz ne prend que la cinquième place encadrée par la deuxième R18 e-tron Hybride des quadra Capello/kristensen/McNish et la R18 Ultra de Bonanomi/Jarvis/Rockenfeller.

Sans cesse en progrès durant ces deux journées d’essais qualificatifs, Toyota impressionne son adversaire allemand d’autant que l’équipe japonaise a du composer avec des problèmes électriques sur les deux voitures. Plus rapides que les Audi et sans doute plus faciles à piloter, les deux énergies se concentrant sur le train arrière (chez Audi, les moteurs électriques entrainent les roues avant à temps partiel), les TS030 vont animer les premières heures de course. Et si l’une des deux n’est pas retardée par des incidents mineurs, tous les espoirs sont permis.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
Chez Audi, ces quatre séances d’essais qualificatifs de jour et de nuit ont permis de valider plusieurs sets aérodynamiques (la valse des capots avant à chaque arrêt mercredi soir était spectaculaire) et à peaufiner les mille et un détails des très complexes R18 e-tron hybrides. Le Dr Ullrich, grand Patron d’Audi Sport aimerait voir gagner cette technologie dès la première année d’utilisation mais pour parer à toute défaillance, les deux R18 Ultra ont fait l’objet d’améliorations notables, les temps le prouvent.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
Derrière les deux usines et leurs débauches de moyens, les autres engagés en LMP1 se font une raison en espérant peut-être une petite marche du podium s’il y a de la casse devant. Dans cette catégorie, la HPD ARX 03A Honda du Strakka Racing s’est montrée la plus véloce en réalisant un tour en 3’29’’622. A son volant se sont relayés Kane, Leventis et Watts, des pilotes chevronnés de l’endurance.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
Derrière pointent les deux Lola Toyota du Rebellion Racing et la Dome Judd exploitée par le team Pescarolo pour Ara, Minassian et Bourdais. Une Dome très endommagée jeudi suite à une violente sortie de piste de Ara au virage du karting. Pour Henri Pescarolo, les ennuis se sont multipliés avec l’accident de Bouillon mercredi soir dans la ligne droite des Hunaudières, son proto 03 Judd étant presque totalement détruit. Reconstruit, il partira néanmoins en 13 ème position sur la grille.

Extravagant, insolite, incroyable, le prototype Delta Wing de Nissan N°0 (hors classement) animé d’une petit 4 cylindres 1600 cm3 de 300 chevaux a ébouriffé les spectateurs mercredi avant de disparaitre en parc fermé à la suite d’un incident d’extincteur. Avec finalement un temps de 3’42’’612, on le trouvera en 15ème ligne sur la grille.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole
En LMP2, l’Oreca Nissan d’ADR Delta aux mains de Graves, Kerr et Martin s’est imposée. Beau tir groupé du constructeur français Oreca qui occupe les 5 premières places de la catégorie.

En GT, la bagarre va mettre aux prises Ferrari, Aston Martin, Corvette et Porsche. En LM GTE pro, la Ferrari 458 Italia du Luxury Racing s’est montrée la plus rapide (3’55’’398) devant la seule Aston Martin d’usine (3’55’’870). En LM GTE Am, le titre ne devrait pas échapper à Porsche, la 911 RSR du Flying Lizard s’étant fait remarquée aux essais avec un temps de 3’57’’594.
 Audi place sa nouvelle Hybride en pole

24 Heures du Mans 2012

Les enjeux des 24 Heures 2012


 Les enjeux des 24 Heures 2012
Les révolutions technologiques ont souvent pris naissance en compétition et particulièrement aux 24 Heures du Mans. Par sa durée et ses contraintes, cette épreuve mythique constitue un banc d’essai irremplaçable. Les phares anti-brouillard, le pneu radial, la suralimentation, la boite à double embrayage et surtout les freins à disques apparus sur les Jaguar au début des années 50 ont d’abord été testés sur le circuit de la Sarthe avant d’équiper la voiture de Mr tout le monde. 

Face à la raréfaction programmée du pétrole, l’heure est à la recherche de nouveaux propulseurs à énergie renouvelable ou, en attendant, de toute astuce visant à abaisser les consommations. C’est le cas de l’hybridation qui tient la vedette chez Audi et Toyota, les deux constructeurs en lice pour la gagne ce week-end.
 Les enjeux des 24 Heures 2012
Après avoir marié avec succès en 2001 la suralimentation et l’injection d’essence, le fameux TFSI, puis imposé le diesel dès 2006, Audi qui compte dix victoires au Mans s’offre un nouveau défi en engageant cette année deux R18 e-tron quattro. Sous cette appellation se cache l’association d’un V6 TDI diesel 3.7l de 510 chevaux et de deux moteurs électriques qui fournissent à temps partiel (et seulement au dessus de 120 km/h) via un volant d’inertie un apport de puissance supplémentaire d’environ 200 chevaux en entrainant les roues avant (la R18 devenant ainsi une 4 roues motrices).
 Les enjeux des 24 Heures 2012
Face à Audi qui engage également deux R18 Ultra diesel classiques (on ne sait jamais), le géant japonais Toyota de retour au Mans après l’échec de sa GT One (1998/99) entend également promouvoir le système hybride avec la TS030. Pionnier en la matière, Toyota reste fidèle à l’architecture qui fait le succès de la Prius depuis près de quinze ans, à savoir l’adjonction d’un moteur électrique implanté ici entre le V8 atmosphérique et la boite de vitesse. Le gain de puissance électrique aboutissant au global comme chez Audi à environ 700 chevaux provient de batteries à supercondensateurs. N’agissant que sur les roues arrière, cette cavalerie de complément peut intervenir à n’importe quelle vitesse.
 Les enjeux des 24 Heures 2012
L’autre composante innovatrice des hydrides engagées au Mans cette année concerne la récupération de l’énorme énergie générée au freinage. Jusqu’ici perdue, cette puissance est désormais stockée et restituée lors des phases d’accélération. Afin de limiter cet avantage et les budgets induits, l’ACO et la FIA ont introduit dans le règlement 2012 des fractions du circuit où cette énergie pourra être récupérée. Sept zones ERS (Energy Recovery System) longues de 50 mètres ont été ciblées : avant la chicane Dunlop, à l’entrée des deux ralentisseurs dans les Hunaudières, avant les virages de Mulsanne, Indianapolis et Ford et avant la courbe Porsche. Les quatre voitures concernées (2 Audi et 2 Toyota) devront respecter ces zones à l’exclusion de toute autre. Et ce, sous la surveillance vraisemblable des données de télémétrie. Là encore, cette technologie permettra de faire évoluer la récupération d’énergie déjà en fonction sur les automobiles du commerce.
 Les enjeux des 24 Heures 2012
Pour l’ACO et la FIA, le championnat WEC et les 24 Heures du Mans participeront à la mutation d’une industrie automobile appelée à s’affranchir des énergies fossiles. Ainsi la H2 de Green GT dévoilée début juin sera au départ de l’édition 2013 des 24 Heures du Mans en concurrent hors classement (comme la Delta Wing cette année). Fonctionnant à partir d’une pile à combustible alimentée par hydrogène, ce prototype développant 544 chevaux conçu en France (Gerard Welter, ex patron du design Peugeot est dans le coup) roule à 300 km/h sans émettre aucune pollution et pourrait au Mans assurer des relais de 40 minutes avant de ravitailler. Il effectuera son baptême de piste le 25 août prochain en marge des 1000 km de Silverstone.
 Les enjeux des 24 Heures 2012
Enfin, l’ACO et la FIA ont révélé ce jeudi au Mans le règlement révolutionnaire en vigueur dès 2014 pour le championnat WEC et les 24 Heures. Il reposera sur une allocation carburant avec laquelle chaque concurrent devra composer. De quoi inciter les constructeurs à imaginer les moteurs de compétition les plus sobres de la planète. Cette année là marquera le retour de Porsche au Mans. Nul doute qu’à Weissach, le centre de recherches de la firme allemande, les projets sont déjà bien avancés.

24 Heures du Mans 2012

Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra


 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra
Pour la 80ème édition des 24h du Mans, Audi revient avec une position de force incontestable. Mais l'expérience de 2011, avec une victoire à l'arraché après les terribles sorties de piste d'Allan McNish et Mike Rockenfeller, démontre que le Mans reste une épreuve incertaine où toutes les surprises sont possibles. D'autant qu'Audi arrive une nouvelle fois cette année avec une voiture jeune. Car sous leurs carrosseries de navettes spatiales désormais bien connues, deux des R18 engagées par la marque embarquent des technologies modernes qui changent totalement la façon dont les pilotes devront mener la voiture sur la piste mancelle.
 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra
Car Audi a décidé d'utiliser à nouveau le circuit de la Sarthe pour démontrer la supériorité d'une nouvelle technologie. Après le TFSI et le premier Diesel victorieux au Mans, le constructeur entend bien faire d'une pierre trois coups grâce à la R18 e-Tron Quattro : remporter les 24h avec une voiture combinant hybride, diesel et transmission intégrale. En appui, Audi engage également deux versions « classiques » de la R18, baptisées « Ultra » afin de mettre en avant la nouvelle philosophie de la marque.
 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra
Sous la coque en carbone mise à jour pour cette édition 2012, les quatre R18 partagent tout de même nombre de composants. A commencer par le V6 TDI de 3,7 litres développant environ 510 ch associé à une boîte de vitesse à carter en plastique renforcé de fibre de carbone. Mais l'e-Tron Quattro y ajoute évidemment un petit « plus » : l'énergie récupérée au freinage est emmagasinée dans un volant d'inertie qui peut ensuite offrir un surplus de puissance aux roues avant, faisant bel et bien de la R18 l'unique prototype 4 roues motrices du plateau. 

Mais le règlement interdisant les transmissions intégrales, le système ne délivrera pas un kW en dessous de 120 km/h. Et, contrairement à la Porsche 911 GT3 R Hybrid dont elle reprend le système, la transmission de l'électricité est asservie à la pédale d'accélérateur et non commandée par un bouton « push to pass ».
 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra
Dans les faits, l'hybridation s'est montrée efficace sous la pluie lors de la première sortie en course des R18 e-Tron aux 6h de Spa. Mais elle transforme également le comportement de la voiture qui a troqué une part de sa neutralité contre une tendance sous-vireuse. Gageons toutefois qu'Audi a su corriger ce défaut. La journée test a permis de prouver la vélocité des R18 hybrides mais on ne sera clairement pas fixés avant la fin de la dernière séance de qualification, ce jeudi soir.

De l'aveu même des ingénieurs Audi, l'hybridation n'est de toute façon pas là pour assurer les chronos. L'objectif est avant tout d'obtenir une voiture plus stable à la réaccélération, capable de signer les mêmes temps que les R18 Ultra tout en offrant une autonomie supplémentaire. Il faudra donc surveiller le nombre de tours entre chaque ravitaillement ce week-end, la stratégie ayant joué un rôle crucial en 2011.
 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra

Tradition oblige, l’Audi R18 e-Tron Quattro #1 est confiée au trio gagnant de l'année dernière, Marcel Fässler / André Lotterer / Benoît Tréluyer. L'hybride #2 revient aux « anciens » de la famille Audi, Dindo Capello / Tom Kristensen / Allan McNish. Du côté des Diesel « purs », on retrouvera Romain Dumas / Loïc Duval / Marc Gené dans l'Audi Ultra #3 et Marco Bonanomi / Oliver Jarvis / Mike Rockenfeller se partageront le volant de la #4.
 Audi R18 e-Tron Quattro et R18 Ultra

24 Heures du Mans 2012

Toyota TS030


Avec le retrait de Peugeot, on craignait que la 80ème édition des 24h du Mans ne soit privée d'un véritable duel au sommet et amputée d'autant d'intérêt. D'autant que, suite à un accident au Paul Ricard durant les sessions de développement de la voiture, la Toyota TS030 n'a pas pu rouler lors des 6h de Spa, se privant d'une expérience en conditions réelles précieuse. Mais la journée test des 24h a permis de se rendre compte que la Japonaise était bien présente et capable de se montrer très compétitive. Reposant sur une technologie totalement différente de celle de l'Audi, elle pourra donc compter sur un véritable effet de surprise d'un point de vue stratégique. Mais pour cela, il va falloir amener la voiture jusqu'à l'arrivée.
 Toyota TS030
Mais on peut compter sur Toyota pour ne rien lâcher. Après avoir quitté l'endurance en 1999 sans victoire malgré 13 participations, le constructeur revient aujourd'hui plus motivé que jamais, porté par l'envie de revanche combinée à celle d'être le premier vainqueur de l'épreuve avec un engin hybride. Car la TS030 repose, elle aussi, sur une combinaison thermique – électrique. La comparaison avec Audi s'arrête toutefois là. Lorsque les Allemands emploient un bloc diesel, c'est de l'essence qui alimente le V8 de 3,4 litres. Au volant d'inertie des R18, les TS030 répondent par des super-capaciteurs. Et à la redistribution à l'avant du système Quattro, Toyota réplique avec une transmission entièrement confiée aux roues arrière.
 Toyota TS030
Reste que la seule équipe de l'ère moderne à avoir remporté les 24 heures du Mans lors de sa première participation fut McLaren en 1995, bien aidée par des conditions météo désastreuses. Stratégiquement, Toyota vise clairement une victoire en 2013, afin de se donner une année pour accumuler de l'expérience mais ne pas avoir à affronter Porsche qui reviendra en prototype en 2014. « L'objectif n'est pas de rallier l'arrivée à tout prix. Aujourd'hui, on sait que la casse est une possibilité. Mais si on casse, on veut que ce soit en tête » nous confiait ainsi il y a quelques mois un représentant de la marque.
 Toyota TS030
Evidemment, les résultats de la journée test permettent de garder espoir. Et les 24h restent magiques pour les surprises qu'elles réservent. Combien auraient parié sur une victoire Audi lorsque la R18 se retrouva seule face à 4 Peugeot l'année dernière ?

D'autant que les pilotes qui se partageront le volant sont loin d'être des novices. La voiture #7 a ainsi été confiée à Alex Wurz (2 fois vainqueur) / Nicolas Lapierre (5 participations) / Kazuki Nakajima (rookie mais ex-F1). A bord de la TS030 #8, on retrouvera la aussi deux pilotes habitués de l'épreuve et un « rookie » ancien de la F1 avec un partage entre Stéphane Sarrazin (10 participations et 3 pôles) / Anthony Davidson (4 participations) / Sébastien Buemi.
 Toyota TS030
Et les premières impressions ont largement de quoi donner le sourire. La Toyota semble en mesure de tenir le rythme infernal imposé par les Audi durant les essais. Une possibilité qui nous réjouit, mais que savent également apprécier les membres de l'équipe adverse. « Les Toyota vont bien, elles sont rapides et on devrait avoir un beau match - expliquait encore mercredi soir Loïc Duval (R18 Ultra #3) - c'est important d'avoir de la concurrence si on veut que la victoire signifie quelque chose ». Même si on ne demande pas un final avec 13 secondes d'écart entre le premier et le second, il faut bien avouer que l'on croise les doigts pour que Toyota crée la surprise.
 Toyota TS030

24 Heures du Mans 2012

Toyota dans le sillage d’Audi


 Toyota dans le sillage d’Audi
La voilà enfin cette confrontation tant attendue. Depuis le retrait surprise de Peugeot en début de saison, Audi sans rival à Sebring et à Spa a roulé hier au Mans aux côtés de Toyota. Et si Trois Audi précèdent les deux Toyota, l’écart est si tenu que l’empoignade parait prometteuse les 16 et 17 juin prochains.

A l’issue des deux séances d’entraînement, c’est le bouillonnant Ecossais Alan McNish sur la R18 e-tron hybride N°2 qui réalise un chrono de 3’25 ‘’927 à 2/10ème de la pole de 2011. Il précède Marcel Fässler sur l’autre e-Tron hybride N°1 (3’26’’468) et la première des R18 Ultra créditée de 3’26’’561 aux mains de Loïc Duval. Les deux Toyota TS030 de Wurz et Davidson suivent respectivement à 1'277 et plus de 3 secondes. Quant à la 4ème Audi, la R18 Ultra de Bonanomi, elle s’est contentée d’assurer en contenant les meilleures LMP2.

 Toyota dans le sillage d’Audi

Au-delà des chiffres, les Toyota dont ce fut hier le baptême de piste officiel ont fait grande impression. Plus rapides que les Audi dans les Hunaudières entre les chicanes, elles se sont montrées très à l’aise dans les portions délicates comme le virage Porsche ou le raccordement. Apparemment, les pilotes en avaient encore sous le pied et si la fiabilité du V8 essence hybride au son clair est au rendez-vous, Audi aura raison de se méfier.

A part ce duel au sommet entre usines, c’est la DeltaWing de Nissan qui a créé l’évènement. A chacun de ses passages, les 25.000 spectateurs présents avaient l’impression de voir atterrir un bombardier furtif voire un drone camouflé sous une livrée noire. Sans aucun aileron et architecturée sur un plancher en forme d’aile inversée, elle défie les lois de l’aérodynamique en propulsant à plus de 320 km/h son museau étroit (60 cm) abritant deux petites roues de moto. 
 Toyota dans le sillage d’Audi
Un pari fou de Don Panoz et du designer Ben Bolwlby auxquels Nissan apporte le moteur (un petit 4 cylindres 1600 cm3 turbo de 300 chevaux) et son savoir faire. Portant le numéro 0 et hors classement, cet Ovni unique a réussi avec succès ce premier test in situ d’autant que les pilotes avaient la consigne d’éviter tout contact avec les autres concurrents et ne prendre aucun point de corde habituel en virage, l’arrière étant trois fois plus large que l’avant !

Sous les couleurs du Highcroft Racing et pilotée par Franchitti, Krumm et Motoyama, la DeltaWing a réussi à tourner en 3’47’’380 à plus de 215 km/h de moyenne. C’est loin des meilleurs mais devant toutes les GT et même certaines LMP2. Pour Nissan qui fait de l’image avec la Deltawing mais pas seulement (le constructeur japonais motorise pas moins de 14 LMP2), son atout maître sera sa faible consommation et donc le nombre réduit de ravitaillements.
 Toyota dans le sillage d’Audi
En LMP1, les plus rapides ont été la HPD ARX Honda du Strakka Racing et les deux Lola du Rebellion Racing à moteur V8 Toyota. On attendait mieux en revanche des deux prototypes présentés par Henri Pescarolo toujours en proie à des problèmes financiers pour finir la saison. La Dome Judd venue du Japon n’a réalisé que le 10 ème temps et la LMP2 maison à moteur Judd que le 12ème malgré les efforts de Collard, Bouillon et Hall.

En LMP2, la palme revient à Oak Racing avec sa Morgan Nissan tandis que Ferrari s’adjuge le GTE Pro avec la 458 Italia du Luxury Racing et Chevrolet le GTE AM avec la Corvette C6-ZR1 de Larbre Compétition.
 Toyota dans le sillage d’Audi

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire