lundi 1 juillet 2013

Le cousu-main se porte bien


Les artisans au salon de Genève 2013


À Genève comme dans tous les principaux salons internationaux, les grands constructeurs ont tendance à tirer la couverture à eux. Mais le rendez-vous suisse demeure incontournable pour les artisans et carrossiers. Tour d'horizon.
Bertone, Touring Superleggera, Spyker, Alpina... s'il est un salon qui fait la part belle aux artisans de l'automobile, c'est bien celui deGenève . Proximité géographique oblige, les principaux carrossiers italiens y sont notamment représentés. Avec, bien souvent, des créations inédites. C'est le cas pour Pininfarina, qui expose sa spectaculaire barquette Sergio  sur base de Ferrari  458 , ou de Bertone, auteur de l'étude Jet II, un break sportif dérivé de l'Aston MartinRapide . Désormais propriété du groupe Volkswagen, Giugiaro a pu révéler son dernier concept, dénommé Parcour , en deux carrosseries, coupé et spyder. Alors que Touring a revisité son évocation moderne de l'Alfa Romeo Disco Volante (ci-contre) : présente sous forme de maquette il y a un an, elle est désormais pleinement fonctionnelle, grâce aux organes de la  8C . Elle peut même être fabriquée à la demande pour des clients fortunés.

Limitée à 25 exemplaires, cette Wiesmann GT MF4-CS se destine avant tout au circuit.

Un privilège que ne connaît pas encore la Peugeot RCZ  cabriolet (en bas) de Magna Steyr : avec son toit en toile qui coulisse le long d'arches fixes, elle sert surtout à rappeler le savoir-faire de l'équipementier autrichien. Mais Genève , c'est aussi le salon de la résurrection pour de petites marques qui ont frôlé la disparition. Après avoir failli sombrer en rachetant le navire Saab, le néerlandais Spyker compte sur la "petite" B6 Venator pour séduire un public plus large qu'auparavant. Pas d'actualité pourFisker  et Gumpert , mais ces deux constructeurs ont tenu à rappeler leur existence, même s'ils traversent une période tourmentée. Quant à Koenigsegg, la petite firme suédoise fête ses dix ans et sa centième voiture produite avec la Hundra, une Agera  à la robe carbone et or, alors que la spectaculaire Pagani Huayra (ci-contre) se contente d'adopter une nouvelle sono haut de gamme Sonus Faber.

Le toit en toile qui coulisse le long d'arches fixes évoque les Fiat 500C et Citroën DS3 Cabriolet. Ses avantages ? Permettre de conserver les petites places arrière et de contenir les coûts de production.

L'Allemagne n'est pas en reste, avec le préparateur-constructeur Alpina , qui s'est penché sur le berceau moteur des BMW  X3  et Série 3 , ou Wiesmann, qui propose la radicale GT MF4-CS (25 exemplaires, 1.320 kg, V8 420 ch de  M3 , image 4). Même la France et l'Espagne sont représentées : la première grâce à Exagon et sa séduisante sportive électrique Furtive e-GT (voir numéro 799  de L'Automobile Magazine, la seconde grâce à GTA qui ambitionne de produire la première supercar espagnole, la Spano (ci-contre), animée par un V10 de Viper  dopé par deux turbos pour atteindre 900 ch. En revanche, l'Angleterre ne fait pas vraiment honneur à la diversité de son paysage automobile. Certes, McLaren donne la réplique à LaFerrari  grâce à sa  P1  de 916 ch, et Aston Martin dévoile sa Rapide S, forte de 558 ch. Mais Morgan  et Noble se dispensaient de nouveautés, alors que Lotus  était encore absent, comme au Mondial . Inquiétant pour l'avenir de la firme créée par Colin Chapman.

Pas de grande nouveauté pour Pagani cette année, mais l'impressionnante Huayra mérite toujours un détour.

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